Comment rétrécir les dragons : un livre pour apprivoiser les questions narratives

Comment rétrécir les dragons : un livre pour apprivoiser les questions narratives

L’Éprouvette vous invite à un voyage en compagnie de Pierre Blanc-Sahnoun et de Blue Schermant …

Le nouveau livre de  Pierre et de Blue « Comment rétrécir un dragon sans se brûler les sourcils » ( Interéditions) est sorti en librairie et aborde un sujet qui intéressera tous les praticiens narratifs :  la fabrication de questions puissantes et poétiques.

Assorti d’une longue préface inédite de David Epston, ce livre écrit à quatre mains  s’intéresse à la façon dont chacune de nos questions peut ouvrir un univers parallèle et changer la vie de nos clients.  Mais qu’est-ce qu’une bonne question narrative et comment les fabriquer ? C’est ce qu’expliquent les auteurs, ayant résolument choisi une approche très concrète et artisanale. Aux antipodes des grandes théories philosophiques ou psychologiques,  « Comment rétrécir un dragon… » propose une méthode  et des métaphores opératives pour accroître la puissance, la beauté et l’impact de vos questions narratives.

 Après avoir assimilé les cartes narratives de Michael White et les bases de la pensée narrative, les coachs et thérapeutes narratifs pourront ainsi revisiter en diagonale l’ensemble des concepts fondateurs de leur pratique, et s’inspirer des nombreux exemples et conversations commentées dans le livre pour faire progresser leur propre technique de fabrication de questions.

 La scénarisation des questions, une pratique encore peu utilisée en France et développée par Pierre Blanc-Sahnoun, fait l’objet d’un chapitre illustré par des exemples tirés de conversations réelles et d’exercices réalisés en atelier.

 Le fondateur de la Fabrique Narrative, aujourd’hui retraité au bord de l’océan,  propose dans ce livre, dont Blue Schermant a été la démiurge, une profonde réflexion sur l’art de la conversation narrative. En postface, on trouvera la traduction d’un article inédit de Michael White établissant des ponts entre l’approche narrative et le concept inspirant d’une thérapie littéraire. Very exciting, isnt’it?

 

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La boîte à normes

La boîte à normes

L’Éprouvette vous invite à un voyage en compagnie de Séverine Pierron…

 

Fichtre qu’elle est étroite cette boîte dans laquelle nous voulons désespérément tous rentrer pour être reconnus, acceptés et aimés. A force d’injonctions, d’internalisation, de négation… on finit par y rentrer. Mais à quel prix ?  En reniant notre nature profonde, notre être essentiel, notre singularité. Adieu nos bizarreries et nos a-normalités qui rendent la vie si belle, si précieuse.

Pour être accepté dans la boîte, il faut pas être trop gros, trop handicapé, trop agité, trop malade, trop queer, trop tout court ou alors pas assez. On coupe ce qui dépasse pour que ça rentre. Il faut que ça donne un air ordonné, standardisé, sous contrôle. Tous pareils, bien rangés au chaud dans la boîte, prisonniers des attentes de la culture dominante. Certains se font violence pour y arriver, d’autres subissent la violence systémique qui sévit à l’intérieur. Mais le système, c’est nous. Alors, pourquoi ne pas déconstruire la boîte pour interroger sa légitimité et sa façon de penser. Se poser la question de savoir si notre place est là à l’étroit, sans oxygène, littéralement anesthésiés.

Qu’est-ce qu’on se sent bien à la marge, hors de la boîte, loin des discours dominants. Là, tous sont habités par des émotions, des imperfections, des doutes et des peurs. Là, on pratique l’accueil inconditionnel et l’altérité radicale. Là, on réinvente le genre, le travail, le handicap, le couple, la parentalité, la maladie, la différence, l’école… la relation. Là, comme dirait Anne Sylvestre, « j’ai une maison pleine de fenêtres ». Des fenêtres qui laissent entrer un vent de liberté et de dignité. Des fenêtres qui laissent passer la lumière de la rébellion et les arcs en ciel.

Pourquoi ne pas vivre ensemble en acceptant les singularités de chacun ? Tous différents et tous unique ! Comme les cordes d’une harpe qu’on présente au vent, chacun résonnant de ses propres notes. Acceptons la biodiversité des modes de vie et des modes d’être. Repoussons joyeusement les bords de la boîte pour faire céder le cadre et ressentir ce petit grain de folie nous envahir. Qui sait jusqu’où cela pourrait nous mener ? Vers une histoire préférée peut-être…

Alors, faites votre coming-out, sortez de la boîte ! Et si vous passez dans le coin, venez nous rejoindre à la marge. Ici, c’est magnifique et c’est déjà le monde de demain !

 

« Remettre en cause la normalité, c’est devenir anthropologue de notre propre vie », David Denborough.

 

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Denise et ses deux compagnons

Denise et ses deux compagnons

L’Éprouvette vous invite à un voyage en compagnie de Laurence Lievens…

 

Elle s’appelait Denise. C’était une jolie petite Madame, coquette et gironde, qui est devenue une vieille petite Madame, toujours coquette et un peu moins gironde. Denise était ma grand-mère. Née au XXème, entre deux guerres, et morte au XXIème, toujours entre quelques guerres, quelque part…

Denise ne vivait, ne respirait, ni ne se déplaçait jamais sans ses deux fidèles compagnons : « En principe » et « Normalement ». Ces deux garde-chiourmes, raides comme une saillie, s’invitaient au début de presque toutes ses phrases.

« En principe », le Général, grand échalas sec comme un jour sans eau, une matraque bien calée sous sa vareuse, pouvait compter sur la complicité sans failles de « Normalement », plus petit, apparemment plus tendre, et aux yeux inquisiteurs, mais qui n’en ratait pas une pour mettre son grain de sable dès qu’il avait repéré l’ombre d’une infraction au Système.

Ces deux capots puissants et craints ont recruté quelques sergents zélés dans les personnes de « Parce que », « C’est comme ça », « Que vont dire les gens », « Ca ne se fait pas »… En bande organisée, méticuleusement, ils ont traqué le moindre petit comportement qui ne les agréait pas.  Une guerre d’usure, plus qu’une Blitzkrieg.

Cette armée, bien disciplinée, colonisatrice, a conquis de nombreux territoires et a essayé de faire taire les résistant.es « Bienveillance », « Ouverture », « Créativité », « Humanité », « Différences »… Bien sûr, elle avait ses alliés : Culpabilité et Soumission. Mais la résistance s’est organisée et a, elle aussi, trouvé des alliés et conquis des territoires. A coup de mortier, parfois, ça a fait des dégâts ; parfois aussi, plus doucement, délicatement, et durablement…

« En principe » et « Normalement » sont des anciens combattants aujourd’hui. Des petits vieux racrapotés voire touchants dans leur fragilité aux cheveux blancs et leurs costumes trop grands. Leurs sergents ont vieilli aussi. Certains sont morts. Leurs alliés sont fatigués. La résistance a fait son travail de résistance. Parce que rien, jamais, ni personne, n’arrête la Joie, la Poésie et la Beauté.

 

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Lettre de l’Ubuntu à l’Ethique Narrative

Lettre de l’Ubuntu à l’Ethique Narrative

L’Éprouvette vous invite à un voyage en compagnie de Florence Guillerm…

 

L’éthique narrative est née en 2017 à l’initiative de Pierre Blanc-Sahnoun et du travail collectif d’une soixantaine de praticiennes et de praticiens narratifs francophones. Elle se présente comme un kit de voyage sous forme de questions qui permettent de rester en sécurité, d’offrir de la force et de la joie dans le respect de toutes et de tous. Je l’ai découverte en 2020 lors de ma formation initiale au Laboratoire Narratif, elle m’a semblé juste et indispensable dans le monde complexe où nous intervenons en accompagnement. Ayant grandi en Afrique, j’ai également fait le lien avec la philosophie Ubuntu qui traverse tout le continent et j’ai eu envie d’écrire cette lettre du point de vue de l’Afrique vers l’Occident, en questionnant aussi un point particulier sur le fait de « se tenir à l’écart de l’influence des discours dominants du business » alors même que nous répondons à des commandes de Directions porteuses de ces discours dominants. J’aimerais d’ailleurs beaucoup recueillir l’avis d’autres praticien.ne.s sur cette question, merci 🙂

 

L’Ubuntu                                                                                                                   L’Ethique Narrative

Pays Bantou                                                                                                             France

Afrique du Sud                                                                                                        Europe

 

Pays Bantou, début du XXIème siècle

 

Chère Éthique Narrative,

Nous ne nous connaissons pas encore, j’ai déjà entendu parler de toi car je m’intéresse depuis longtemps aux travaux des communautés narratives en Afrique du Sud, au Rwanda et Ailleurs. Je t’écris depuis le pays Bantou dans l’actuelle Afrique du Sud où je suis né de l’Esprit des Zoulous, Xhosas, Ndebeles et Swatis qui habitent ces terres depuis la nuit des temps.

J’ai survécu avec eux aux six cents ans d’esclavagisme, de colonialisme et d’impérialisme de toutes natures, j’ai voyagé sur l’immense continent Africain en soutenant de nombreux combats dont celui de Madiba, que vous appelez aussi Mandela, et avec lequel j’ai beaucoup discuté. Son histoire de résistance pendant vingt-sept longues années de réclusion à « Roben Island » a inspiré le monde entier car il sut non seulement se libérer lui-même, mais il libéra aussi son geôlier et ne cessa de travailler à la réconciliation des communautés qui s’étaient pourtant violemment combattues. Enfermé dans sa minuscule cellule dont il pouvait toucher les murs en tendant les bras, il lisait et relisait un magnifique poème de Yeats, « Invictus » dont les deux derniers vers me font penser à toi : « Je suis le capitaine de mon âme, je suis le maître de mon destin ».

Ce qui m’anime a été traduit en occident par le proverbe « Umuntu ngumuntu ngabantu » qui veut dire très simplement « je suis parce nous sommes », ou que notre existence n’a de sens que dans la relation et le tissage collectif, y compris avec nos ancêtres à qui nous devons la vie et avec la nature qui nous constitue, et que je ne distingue pas de la culture comme l’ont toujours fait les peuples bantous à travers leurs totems.

Honorer ces valeurs revient à considérer que nous sommes tous reliés, à être et à agir « avec » plutôt que « pour » ou « contre », à prendre soin de soi-même et de toutes les communautés pour « faire humanité et humaniser le monde » comme disait mon grand ami Desmond Tutu.

Je sais que tu te sens à la fois forte et fragile et que tu es née il y a peu de temps, en 2017, du travail collectif d’une soixantaine de praticiennes et de praticiens narratifs francophones. Tu te présentes comme un kit de voyage sous forme de questions qui permettent de rester en sécurité, d’offrir de la force et de la joie dans le respect de toutes et de tous.

La corruption fait des ravages en Afrique et, avec l’expérience, j’ai appris à en repérer les signaux annonciateurs car elle avance souvent masquée. Avoir opté pour le questionnement éthique plus que pour un code de déontologie enfermant (souvent symptomatique du contraire), honore la liberté individuelle qui m’est chère et permet de rester particulièrement efficace face à toutes les dérives de pouvoir inhérentes aux activités humaines, tu peux en être fière car il me semble que tu es la seule à l’avoir proposé dans les métiers de l’accompagnement !

J’ai lu avec attention les questions qui t’accompagnent, elles m’ont paru essentielles et pleines de sens, très utiles pour l’ensemble des praticiennes et des praticiens dans un monde de plus en plus complexe.

La première partie a cependant retenue mon attention. Tu demandes « est-ce que tu me tiens à l’écart de l’influence des discours dominants et du business » tout en répondant, la plupart du temps, à des commandes passées par des directions porteuses de ces mêmes discours dominants. Il me semble que le fait d’éclairer les discours dominants est en effet nécessaire pour pouvoir s’en libérer si on le souhaite, ou s’en accommoder en toute connaissance de cause si on choisit de le faire. Selon ma philosophie, être « avec » ne signifie pas être « pour » ou « contre » mais plutôt essayer de comprendre et d’accompagner en humanisant ce qui peut l’être.

Ainsi il me semble paradoxal de prétendre « se tenir à l’écart » du business alors même que tu es naturellement impliquée dans ce même système qui te rémunère et te fait confiance.

J’ai plutôt envie de te proposer de poser la question suivante « Est-ce que tu éclaires et est au clair avec l’influence de tous les discours dominants dans les organisations que tu accompagnes : Performance, Profit pour l’actionnaire, Conformité, Compétition, Croissance éternelle et Transformation permanente, bienveillance affichée » ?

  • De quelle façon ces discours influencent-ils tes intentions et tes choix ? Comment s’infiltrent-ils dans ton contexte de travail ? Comment parviens-tu à les contourner ou à trouver un équilibre qui te convient et convient à la personne ou au collectif que tu accompagnes ?

Je pense important d’avoir le courage de cette nuance afin de laisser suffisamment de libertés à chacun et d’être en cohérence avec l’ensemble des parties prenantes.

D’ailleurs je voulais aussi te dire qu’il existe un nombre de plus en plus important d’organisations de l’Économie Sociale et Solidaire qui honorent des aventures humaines respectueuses. La pauvreté dans laquelle vivent encore des millions de personne peut aussi être combattue par un développement régulé qui apporte de l’eau potable, de la nourriture, de l’hygiène, des soins, de l’éducation, de l’énergie, des transports, et aide à la libération de la condition des femmes. Les entreprises participent activement à ces améliorations, tu peux être fière d’y contribuer ! Je ne suis pas certain d’ailleurs que les européens aient vraiment compris ce que vivent les migrants qui fuient leur pays en proie à la famine et à la guerre. La plupart ne savent pas à quel point il est impossible de vivre ou d’avoir un avenir dans te telles conditions et le courage inouï qu’il faut pour y échapper. Si tu pouvais également leur expliquer, je t’en serais très reconnaissant car je me sens impuissant et que je dois déjà m’occuper des millions de personnes qui migrent à l’intérieur du continent.

Pour conclure, je veux surtout de remercier d’être allée jusqu’au bout de cette longue lettre car je sais que tu es très occupée par ailleurs et j’espère que mes remarques et suggestions trouveront un écho dans ton cœur !

Quoiqu’il en soit, je suis honoré de te connaître, si tu viens en Afrique du Sud tu y seras reçue avec joie et avec toute la considération que m’inspire ton travail.

D’ici là portes-toi bien !

Bien à toi, L’Ubuntu

 

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Changer de regard sur le changement

Changer de regard sur le changement

L’Éprouvette vous invite à un voyage en compagnie d'Emmanuel Pernod...

 

Je constate que les transformations d'organisation que j'ai la chance d'accompagner s'appuient encore sur deux croyances bien ancrées :

  • Changer c'est passer d'un point A à un point B,
  • Il faut conduire le changement de l'organisation vers le point B.

 

Ce vocabulaire d'automobiliste a le mérite de la simplicité mais a ses limites :

  • Premier leurre : penser que le point A existe et que le point B est une constante. Le point A constitue plus un ensemble qu'un point ! Quant au point B, au moment où vous lancez votre transformation, il s'apparente à un ensemble d'ensembles associés à des probabilités variées. Bref, vous savez à peine de quelle ville vous partez et en démarrant vous pouvez viser au mieux un département ou une région.
  • Deuxième leurre (dérivé du premier) : il faut passer du temps à décrire le plus précisément la cible en amont, le point B, pour que ce soit plus clair et rassurant pour les équipes. Une cible trop finement construite par le top management ne peut intégrer toute la complexité du contexte opérationnel, ce qui la rend souvent extrêmement difficile à déployer pour ne pas dire "hors sol",
  • Troisième leurre : il faut conduire le changement. Normal d'avoir cette image en tête à partir du moment où on considère que changer c'est aller d'un point A à un point B. Que le rôle des dirigeants est de définir le point B et de mettre leurs équipes à l'arrière de leur véhicule pour les conduire. Résultat observé couramment : la voiture va dans le mur, s'arrête en panne sèche en cours de route et/ou les chauffeurs sont épuisés. Donner le cap, l'intention, inspirer, mobiliser et canaliser les énergies sont peut-être des alternatives à investiguer.

 

Je vous en parle d'autant plus facilement que j'ai démarré ma carrière comme consultant en construction de point B et de conduite du changement. Mes expériences m'ont permis d'évoluer, aidées par la rencontre livresque de quelques personnes qui continuent à m'inspirer :

  • John Kotter, dont l'un des grands mérites, au-delà de la modélisation en 8 étapes, a été d'inviter les dirigeants à "donner à chacun le pouvoir d'agir" sur la base d'une vision partagée et non de n'imposer que des solutions en mode top-down,
  • Michel Crozier, dont l'analyse stratégique des acteurs a posé la notion cruciale de marge de manœuvre indispensable à chacun pour s'approprier le changement et le rendre effectif sur le terrain,
  • William Bridges, qui, dans ses 3 états de transition (abandon, zone neutre, nouvelle ère), a montré l'importance de marquer et verbaliser la fin d'une ère (abandon) et de s'autoriser une phase de tâtonnement, d'errement, de questionnement (zone neutre)
  • David Cooperrider (en France, Jean Pagès), qui propose avec son Appreciative Inquiry une transformation collaborative en s'appuyant sur les apprentissages, les victoires, les forces et les énergies positives de l'organisation,
  • David Denborough, David Epston et Michael White (en France, Pierre Blanc-Sahnoun) les pères des pratiques narratives, qui ont montré la puissance du tissu narratif, des histoires alternatives, de la remise en cause des normes dans l'évolution positive d'une personne ou d'un groupe.

 

J'ai tiré de ce melting pot quelques ingrédients qui ont facilité certaines transformations considérées comme à peu près réussies :

  • Partir d'une intention positive, claire, partagée et incarnée. Cette seule intention a une capacité d'influence immédiate sur les comportements. Si vous annoncez un programme de réduction de la consommation d'énergie, il y a fort à parier qu'un certain nombre de personnes vont faire plus attention, voire sensibiliseront leurs collègues sur leurs pratiques énergivores, avant même que vous ayez lancé les premières actions de votre programme,
  • Honorer le passé. Les pratiques et postures existantes ont permis à l'organisation de grandir mais sont devenues des freins à son évolution. Plutôt que de les brûler au feu de l'Inquisition, saluer leurs apports et verbaliser leur obsolescence permet à chacun de leur dire aurevoir plutôt que d'en porter le deuil. Et cet aurevoir permet plus facilement de larguer les amarres pour se lancer vers de nouveaux horizons,
  • Mobiliser les énergies à tous les niveaux. Chaque personne est et a besoin d'être auteur de sa vie. Vouloir lui imposer un avenir qu'elle ne comprend pas et sur lequel elle n'a aucune prise est utopique, coûteux, voire dangereux. Le processus de transformation doit permettre à chacun d'apporter une pierre qui lui ressemble à l'édifice commun, si petite soit-elle. Ce qui ne veut pas dire qu'il faut tout co-construire avec tout le monde mais définir un cadre de collaboration raisonnée : un terrain de jeu (ce qui est imposé, ce qui est à co-construire) et des règles du jeu (co-construction partielle ou totale, à quel niveau,…)
  • Epaissir les fines traces de changement existantes. Quand vous décidez de changer… le changement est souvent en route quelque part dans votre organisation. Plusieurs acteurs internes ont commencé à agir bien avant qu'un programme corporate soit lancé. Ce sont des pionniers du monde futur dont vous rêvez : autant commencer par les identifier, les valoriser, les inviter à essaimer,
  • Exploiter les compétences de transformation de votre organisation. Celle-ci a développé des capacités de changement insoupçonnées : chacun a été confronté à des changements d'organisation, technologiques, de modèle d'activité, de croyances et comportements générationnels,… Avant de monter un dispositif chronophage et onéreux de "conduite du changement", pourquoi ne pas capitaliser sur ces apprentissages, honorer ces savoir-faire souvent inconscients, redonner fierté et énergie à ceux qui les portent ?

 

En praticiens narratifs, nous accordons une importance particulière aux mots car ils peuvent nous construire, nous réparer ou nous abîmer. Si cet article vous a donné des idées pour faire évoluer votre vocabulaire automobiliste vers un univers plus inspirant et mobilisateur… il aura atteint son point G !

 

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Manifeste d’un espoir bien vivant – Manifesto of a living hope

Manifeste d’un espoir bien vivant – Manifesto of a living hope

L’Éprouvette vous invite à un voyage en compagnie de Jean-Marc Gabon de Peretti…

 

Si l’espoir avait son mot à dire, il ferait tout pour nous encourager. Il nous chuchoterait qu’il est en nous comme à l’intérieur de chacun d’entre nous. Il nous dirait qu’il ne fait aucune distinction, ni de sélection. Il nous dirait qu’il se construit. Il nous apprendrait comment atteindre l’objectif que l’on s’est fixé. Quels moyens utiliser pour le mettre en œuvre. Quelle force est la nôtre, pourtant sous-estimée régulièrement. Il nous répèterait qu’il est accessible sans aucune condition, gratuit et un allié puissant au service de nos rêves et de leur réalisation. Il nous confirmerait que nous en avons tous besoin. Qu’il est la vie et qu’il fait vivre.

Quand l’espoir a son mot à dire, il dit combien c’est important d’honorer chaque petit acte de résistance qui lui permet d’exister. Qu’il est pour nous, un talent. Une compétence précieuse qui se travaille, permettant de passer du rêve à la réalité. Qu’avec lui à nos côtés, de nouvelles histoires de réussites peuvent s’écrire à nouveau. Qu’après la nuit, il y a le jour. Que même au milieu de la tempête, il reste un guide pour un horizon plus bleu. Il nous confierait au creux de l’oreille tout ce qui nous anime et nous fait ‘jubilement’ vibrer. Il nous montrerait ce qui nous mord le coin du cœur, qui nous rend bien vivant et passionné. Il rendrait possible ce qui paraissait inatteignable et inenvisageable. Il nous démontrerait que c’est bon d’être totalement soi, à sa juste place. Là, ici et maintenant.

L’espoir est ce que l’argent ne peut pas acheter…du courage à ceux qui ont peur, de l’audace à ceux qui ont des phobies, un élan supplémentaire à ceux qui en manque, une possible guérison à ceux qui souffrent, de la lumière à ceux qui broient du noir…une amélioration personnelle et pourquoi pas professionnelle pour ceux qui y investissent du temps et de la volonté pour atteindre cet objectif. Il peut nous faire avancer, nous faire réussir et changer.

Aujourd’hui, je nourri le dessein que ces lignes puissent en faire bouger beaucoup d’autres. Qu’elles soient l’autorisation pour chacun d’entre nous d’écrire de nouvelles histoires. De concrétiser nos souhaits et nos espoirs. Pourquoi ? Parce que nous en avons besoin…notre monde en a besoin. Tout particulièrement aujourd’hui où le sens, où ce qui importe et nous porte est régulièrement torturé, bafoué. Chaque jour, nous sous-estimons le pouvoir qui est le nôtre. Nous mettons nos talents en défaut, nos compétences en retrait, voire nous les oublions au fond d’un tiroir d’une commode de bureau rangé au grenier. Quant à nos valeurs qui sont censées nous guider, il devient de plus en plus difficile de les défendre. Il est grand temps je trouve, de ré écrire notre histoire. De re devenir auteur de notre vie. La bonne nouvelle est que l’espoir est gratuit et accessible à tout le monde. Nous avons tous ce qu’il faut pour le concrétiser. Et comme une bonne nouvelle en appelle d’autres, que diriez-vous de bénéficier de la puissance d’une approche qui agit comme un véritable accélérateur de l’espoir : l’approche narrative. Un catalyseur au service des bonnes nouvelles et des histoires réussies. Partons en voyage. Venez comme vous êtes, et partageons les bagages et les expériences. Et si tout comme la chance, l’espoir était une compétence qui se travaille ?

Comme l’espoir a son mot à dire, je souhaite qu’il parle au nom de toutes celles et ceux qui pensent l’avoir perdu un jour. Au nom de celles et ceux qui ont bien des difficultés à le voir se concrétiser. De ceux qui parfois désespèrent. Ceux qui perdent toute énergie et se sentent bousculés, malmenés, vidés. Ceux que la vie cabosse, percute, déstabilise, freine, immobilise. Ceux qui n’y croient plus ou n’y croient pas…je l’entends dire haut et fort « n’arrêtez pas ».

N’arrêtez pas de croire en vous. N’arrêtez pas de croire en vos souhaits. N’arrêtez pas de croire en vos rêves. N’arrêtez pas un seul instant de croire que vous pouvez le faire.

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The Lab test tube invites our friends of the English-speaking narrative community to a journey with Jean-Marc Gabon de Peretti…

 

If hope had its way, it would do everything to encourage us. It would whisper to us that it is within us as well as within each of us. It would tell us that it makes no distinction, no selection. It would tell us that it builds itself. It would teach us how to achieve the goal we have set ourselves. What means to use to achieve it. What strength we have, which is regularly underestimated. It would tell us again that it is accessible without any conditions, free and a powerful ally in the service of our dreams and their realization. It would confirm that we all need it. That it is life and that it makes us live.

When hope has its say, it says how important it is to honor every little act of resistance that allows it to exist. That it is a talent for us. A precious skill that can be worked on, allowing us to move from dream to reality. That with him at our side, new success stories can be written again. That after the night, there is the day. That even in the midst of the storm, he remains a guide to a bluer horizon. He would tell us in the hollow of his ear all that animates us and makes us ‘jubilantly’ vibrate. He would show us what bites the corner of our heart, what makes us alive and passionate. It would make possible what seemed unattainable and unthinkable. It would show us that it is good to be totally oneself, in one’s rightful place. Here, here and now.

Hope is what money cannot buy…courage to those who are afraid, audacity to those who have phobias, an extra boost to those who lack it, possible healing to those who suffer, light to those who brood…personal and why not professional improvement for those who invest time and will to reach this goal. It can make us move forward, succeed and change.

Today, I nourish the desire that these lines may move many others. May they be the authorization for each of us to write new stories. To make our wishes and hopes come true. And why? Because we need it…our world needs it. Especially today, when meaning, when what matters and carries us along, is regularly tortured, scorned. Every day we underestimate the power that is ours. We put our talents on hold, our skills on the back burner, or even forget them at the bottom of an office dresser drawer in the attic. As for our values that are supposed to guide us, it is becoming increasingly difficult to defend them. I think it is high time to rewrite our history. To become the author of our lives again. The good news is that hope is free and accessible to everyone. We all have what it takes to make it happen. And as one good news story leads to another, how about benefiting from the power of an approach that acts as a real hope accelerator: the narrative approach. A catalyst for good news and successful stories. Let’s go on a journey. Come as you are, and let’s share baggage and experiences. What if, like luck, hope was a skill that could be worked on?

As hope has its say, I would like it to speak on behalf of all those who think they have lost it one day. On behalf of those who have great difficulty in seeing it become a reality. Those who sometimes despair. Those who lose all energy and feel jostled, battered, drained. Those whom life bumps into, hits, destabilizes, slows down, immobilizes. Those who no longer believe in it or don’t believe in it…I hear him say loud and clear « don’t stop ».

Don’t stop believing in yourself. Don’t stop believing in your wishes. Don’t stop believing in your dreams. Don’t stop believing for a moment that you can do it.

 

 

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